Dieu de la guerre: trahison

Dieu de la guerre: trahison

Si vous lisez ces lignes et que vous n'avez jamais joué à un titre de la série God of War, vous devez immédiatement éteindre votre ordinateur et vous rendre chez votre revendeur local. La franchise créée par Santa Monica Studios et produite par Sony a en effet été unanimement saluée comme un authentique chef-d'œuvre du genre action, ainsi qu'un ajout obligatoire à la collection de chaque utilisateur de Ps2. Et ainsi, alors que la marque s'agrandit avec des épisodes attendus pour Psp et, plus en perspective, pour Ps3, le protagoniste Kratos a choisi nos téléphones portables bien-aimés comme scène d'un épisode exclusif spécialement créé pour cette plateforme de jeu. Oui pourquoi Dieu de la guerre: trahison est un tout nouveau titre qui est placé chronologiquement entre les deux chapitres apparus sur Ps2, remplissant ainsi le trou de l'intrigue immédiatement après la défaite d'Ares. La structure de gameplay abandonne évidemment la riche composante tridimensionnelle pour s'appuyer plutôt sur une 2D plus maniable ; de plus, la phase exploratoire, bien que toujours présente grâce au bon level design, a été éclipsée, déplaçant ainsi la balance vers une mécanique de jeu plus plate-forme, qui à certains égards rapproche Betrayal d'un produit de console 16 bits qu'il y a quelques années. Et donc contrôler Kratos signifie courir d'un côté à l'autre des niveaux en évitant les pièges, en sautant de plateforme en plateforme, en s'accrochant aux rebords et, bien sûr, en éliminant des centaines d'ennemis. En effet, si la saga God of War a atteint sa popularité actuelle, c'est aussi et surtout grâce à la brutalité des combats, renforcée par un système de contrôle raffiné et une gestion des combos absolument passionnante.




Sur les tĂ©lĂ©phones portables, les programmeurs ont essayĂ© de tout faire pour conserver les mĂŞmes sensations, mais les compromis qu'ils ont dĂ» faire ont beaucoup altĂ©rĂ© le rĂ©sultat final. Les combats se rĂ©duisent en effet pratiquement Ă  la seule pression rĂ©pĂ©tĂ©e du bouton d'attaque, une opĂ©ration plus que suffisante pour tirer le meilleur parti de la plupart des ennemis prĂ©sents. Une fois affaiblis ou rendus inoffensifs, vous pouvez aussi les tuer de manière sanglante en appuyant sur les flèches indiquĂ©es Ă  l'Ă©cran ; mĂŞme si, il faut bien le dire, la petite taille des sprites (dont Kratos) rendent les diverses mutilations, massacres, dĂ©capitations et cruautĂ©s que le protagoniste tache moins agrĂ©ables. La gestion de son inventaire d'armes et de sorts est discutable, qui au lieu d'utiliser deux boutons distincts pour leur sĂ©lection, renvoient Ă  un seul bouton ; pouvoir extraire la bonne magie dans des situations particulièrement encombrĂ©es devient donc pratiquement impossible, et Ă  la fin de l'affaire, vous vous retrouverez toujours Ă  n'utiliser que la lame Athena, qui est l'arme principale. D'un point de vue technique, comme nous l'avons Ă©crit plus haut, le champ de vision assez Ă©loignĂ© de l'action si d'une part cela permet d'avoir une plus grande conscience du milieu environnant, d'autre part cela rĂ©duit la taille des personnages ainsi supprimer les dĂ©tails et le caractère spectaculaire des combats ; déçoit Ă©galement l'absence de patrons de taille considĂ©rable, comme c'est la tradition de la sĂ©rie, puisque tous s'avèrent ĂŞtre un peu plus gros que le protagoniste. Pour compenser ces aspects, les animations contribuent au moins en partie, vraiment riches et fluides surtout pour Kratos ; rien Ă  redire au contraire pour les rĂ©glages, de bonne facture et avec une excellente variĂ©tĂ©. Le son est globalement bon, mĂŞme si avec le terminal que nous avons utilisĂ© (Nokia 6290) il y a eu des ralentissements gĂŞnants dans l'action qui nous ont obligĂ©s Ă  devoir le dĂ©sactiver. Enfin, la dizaine de niveaux disponibles garantit une longĂ©vitĂ© au moins suffisante.



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SV

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8.5

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Sans aucun doute, les attentes à cet égard Dieu de la guerre: trahison ils étaient très élevés, peut-être trop élevés, le fait est que le résultat final ne peut être que légèrement décevant. Prise comme un titre en soi, sans rapport avec les qualités et les caractéristiques du nom qu'elle porte, la production Sony pourrait sans aucun doute être cataloguée comme un bon jeu mobile. Mais malheureusement, il ne reste plus grand-chose du "vrai" God of War qui, combiné à une certaine ingéniosité dans les mécanismes de jeu, fait de Betrayal un produit décent mais sans plus.



PRO

CONTRE

PRO

  • Amusant
  • Bonne composante graphique
  • Fidèle Ă  certains Ă©gards Ă  la sĂ©rie...
CONTRE
  • ... mais très peu pour les autres
  • Système de combat limitĂ©
  • Manipulation maladroite des armes et des sorts
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